En mode exclusivement virtuel, ce colloque qui s’adressait tant aux élu.e.s qu’aux acteur.trice.s de développement et à la population a été un moment privilégié pour trouver et proposer des solutions qui répondent à l’enjeu du logement en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, à l’aide de projets collectifs et concrets.
Les objectifs du Colloque 2020 étaient d’abord de faire connaître les projets inspirants en place dans la région et au Québec, de tisser des liens entre les initiatives et d’en inspirer de nouvelles.
Visionnez les capsules de la journée
Conférence d’ouverture avec André Fortin, Caisse d’économie solidaire Desjardins
Le logement communautaire: Une histoire d’innovation sociale
Bloc A
Groupe 1 | Sortir de la boîte : habitation pour personnes vivant avec une déficience physique, intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme.
Si la question de l’accès au logement est globalement préoccupante en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine, elle l’est d’autant plus pour les personnes ayant des besoins spécifiques qui requièrent de l’adaptation, par exemple les personnes ayant un handicap physique, une déficience intellectuelle, ou encore un trouble du spectre de l’autisme.
Cet atelier propose d’aborder les initiatives existantes qui répondent aux besoins de ces personnes
• Michèle Beaulieu, Maison Maguire
• Catherine Déry, Défi-Logis Lanaudière
Groupe 2 | Vivre en collectivité : une alternative pour favoriser l’habitation collective
Même si plus de 80% des ménages en Gaspésie et aux Îles sont propriétaires de leur maison ou de leur terrain individuel, il existe d’autres formes de propriété qui font appel à la coopération et à la solidarité. Sans être exhaustif sur le sujet, cet atelier explore quelques alternatives de copropriété.
• Solange Lecot, Manoir du Chapeau vert
• Nebesna Fortin, Cité écologique de Ham-Nord
Groupe 3 | Un milieu de vie pour la solidarité et l’entraide intergénérationnelle et interculturelle
Comment la réponse au besoin d’une personne peut-elle d’un même coup répondre au besoin de l’autre? Collectivement, comment le regroupement de personnes aux besoins semblables sert-il de principe de base à la cohabitation? Une initiative urbaine et une initiative rurale tâcheront de répondre à ces questions.
• Christian Côté, Presbytère de St-Alphonse
• Haméza Othman, La Maisonnée
Bloc B
Groupe 1 | Hébergement pour personnes à risque d’itinérance
L’itinérance n’est pas un phénomène exclusif aux centres urbains. Bien qu’il soit moins visible en région qu’en ville, il n’en affecte pas moins les personnes en situation de vulnérabilité. Cet atelier propose de prendre connaissance des ressources que certains organismes ont mises en place pour contrer l’itinérance en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine.
• Pauline Curadeau, Accueil Blanche-Goulet
• Marie Hudon, Maison Oxygène (Convergence)
Groupe 2 | L’engagement au coeur du mode d’habitation coopératif
La région de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine est un creuset de la coopération. De nombreux secteurs d’activité ayant opté pour la formule coopérative ont, au fil du temps, fait la preuve de leur résilience. En habitation, des exemples concrets et novateurs démontrent que la formule coopérative est toujours actuelle et pertinente dans une optique de développement social.
• André Beaudin, Coop l’Aster
• Guillaume Brien, Fédération des coopératives d’habitation de l’Estrie
Groupe 3 | Un logement digne pour les personnes aînées
Un peu partout, ici et ailleurs, naissent des ensembles immobiliers destinés à accueillir les personnes aînées. Certaines ont investi ressources, temps et énergies pour en faire des milieux dynamiques et ouverts sur leur communauté. Voyons deux exemples inspirants qui témoignent des retombées positives de tels projets auprès des personnes aînées.
• Jean-Guy Arseneau, Nouveaux Horizons
• Amik Coderre, Les Habitations vivre chez soi
Groupe 4 | Du soutien communautaire à l’habitation
Répondre aux besoins de base, tels le logement et l’alimentation, est essentiel. Toutefois, dans les ensembles de logements destinés aux personnes en situation de vulnérabilité, d’autres besoins psychosociaux demandent à être comblés. Cet atelier propose d’explorer des initiatives parallèles qui répondent à ces besoins.
• Rachel Côté, Maison de quartier, OMH de Gaspé
• Bruno Dion, Fédération régionale des OBNL Québec et Chaudière-Appalaches
Bloc C
Groupe 1 | Un hébergement sécuritaire et accessible pour les femmes
Les femmes sont les premières concernées par la précarité résidentielle, notamment en raison de leur situation économique, et parce qu’elles sont plus susceptibles de subir une forme ou l’autre de violence conjugale ou de
harcèlement dans leur espace de vie de la part de locateurs ou de voisins. Cet atelier présente des projets communautaires qui offrent soutien et hébergement sécuritaire pour les femmes.
• Sophie Duguay, Émergence – Maison Mary Grace
• Céline Montésinos, Espace Mélilot
Groupe 2 | Quand la communauté se réapproprie le marché locatif
Au-delà des programmes qui visent les personnes à faible revenu (ex. Allocation-logement), imaginons qu’une communauté se réapproprie le développement d’immeubles locatifs dans leur coin de pays afin d’offrir aux personnes des logements décents et abordables. C’est le cas, par exemple, des sociétés locatives à vocation communautaire qui se portent acquéreurs d’immeubles à logement abordable, ou bien des organismes (OBNL ou Coop) qui développent une phase d’expansion en utilisant les leviers de leur immobilier existant.
• Martin Briault, GRT Abitibi-Témiscamingue-Ungava (ATU)
• François Giguère, Société locative d’investissement et de développement social (SOLIDES)
Groupe 3 | Initiatives municipales pour favoriser l’attraction
Cet atelier s’intéresse aux initiatives qui émergent grâce à la volonté citoyenne et municipale de rendre sa communauté attrayante et accueillante pour des nouvelles personnes. On y discute des stratégies déployées par des municipalités et une MRC.
• Nathalie Grimard, Boîte à outils sur l’habitation, MRC Brome-Missisquoi
• Jonathan Lapierre, Communauté maritime des Îles-de-la-Madeleine
Conférence de fermeture avec Stéphane Grenier, Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
Le logement social et communautaire: une force de mobilisation et un projet collectif visant le bien commun
Panélistes
André Fortin
Conférence d’ouverture
André Fortin est officiellement directeur de compte et conseiller stratégique en habitation à la Caisse d’économie solidaire. Or, André Fortin est surtout un grand contributeur à la construction des projets collectifs au Québec. Coopérateur dans l’âme, il a été fortement influencé par l’École de service social de l’Université Laval où il enseigne régulièrement.
Ce financier de métier est un enseignant de mission. Le bien-être des personnes et la prospérité collective sont au cœur de son travail au quotidien. Ainsi, ses outils privilégiés sont l’habitation communautaire et le financement d’entreprises collectives. Connu pour sa grande générosité et ses rapports humains respectueux, il met sa compétence et sa créativité au service de nombreux groupes afin que se concrétisent leurs projets collectifs. Son enthousiasme, sa perspicacité et son savoir-faire ont notamment contribué au financement d’organisations phares en habitation que ce soit dans les secteurs associatif, coopératif et où il travaille aussi au déploiement de nouveaux modèles.
Il a acquis sa vaste connaissance de l’habitation communautaire sur le terrain, entre autres au sein d’Action-Habitation de Québec, de la Société d’habitation du Québec, de la Confédération québécoise des coopératives d’habitation et de la Caisse d’économie solidaire Desjardins. En 2016, il a été reçu membre de l’Ordre du mérite coopératif et mutualiste québécois. En 2019, l’AGRTQ lui remettait le prix Ambassadeur pour sa capacité à mettre en lumière l’habitation communautaire que ce soit par l’histoire, les valeurs, les ambitions et les défis de ce secteur crucial pour améliorer la qualité de vie.
À cela s’ajoute sa participation bénévole à divers comités de travail au sein de plusieurs organismes et à plusieurs conseils d’administration, dont, une organisation de Québec vouée au soutien des personnes en situation d’itinérance, SQUAT Basse-Ville.
Stéphane Grenier
Conférence de fermeture
Stéphane Grenier, TS, Ph.D, est professeur et chercheur en travail social à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. Ses recherches portent sur le logement comme déterminant social de la santé et du bien-être. Il s’intéresse plus particulièrement aux parcours résidentiels des personnes vulnérables et à l’effet des programmes de logement social sur ceux-ci. Il a aussi développé une expertise sur le phénomène de la crise du logement en région éloignée et nordique (marché locatif clos).
Sur le plan bénévole, Stéphane a été administrateur de la Société d’Habitation du Québec et fait la promotion de projet de logement social destinés aux personnes itinérantes à Val-d’Or.
Il est le président de l’organisme La Piaule de Val-d’Or depuis près de 10 ans.
Revue de presse
Pénurie de logements: le modèle coopératif à la rescousse
1er décembre 2020 | Radio-Gaspésie
Solutions à la crise du logement
26 novembre 2020 | CIMT-CHAU
Pénurie de logement : à la recherche d’une solution
20 novembre 2020 | CHNC
Partage de solutions face aux problèmes de logement dans les régions
19 novembre 2020 | CFIM
Un premier colloque virtuel sur les problématiques du logement dans la région
19 novembre 2020 | CFIM
Trouver des solutions en matière d’habitation
18 novembre 2020 | Radio-Canada